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Acteur de la gaieté ambiante

Mon Cheminement Artistique

Toutes mes œuvres invitent le spectateur dans un nouvel espace où les notions d’intérieur et d’extérieur n’existent plus, où la limite devient un entre-deux. J’aborde le thème du bonheur comme étant défini par l’absence de différence entre le paraître et l’être. Car lorsque le paraître et l’être, l’intérieur et l’extérieur coïncident, on entre dans une « affectivité au monde » (Alain Chareyre-Méjan, Séminaire d’Esthétique 2004, Faculté de Lettres d’Aix-En-Provence) : se sentir être au monde dans l’ici et maintenant, sentir la présence, l’existence des choses.

 Alors le bonheur n’est plus à considérer comme une quête vaine, une attente sans fin d’un idéal incertain à atteindre, mais plutôt comme une initiation, une renaissance de chaque instant. Et si le bonheur était la valeur des choses à être présentes dans l’ici et maintenant sans aucune promesse…

Triptyque

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Tel un cheminement initiatique, ces trois sphères végétales invitent à la découverte d’espaces intimes où étonnement et rêverie sont suscités. Ces petites cabanes, nids propices au repos, appellent le regardeur à s’abriter. Protégé par cette coquille qui le sépare de la réalité, il peut s’abandonner, et durant un instant, goûter à la sensation du temps suspendu de la rêverie. Attiré par le scintillement anthracite du charbon répandu à terre, le promeneur entre dans une première sphère de bruyère naturelle. Il déambule avec lenteur dans le cœur de la cabane. C’est par un artifice, une ruse, que ses sensations tactiles sont modifiées. S’enfonçant dans la mollesse du sol, il perd ses repères de pesanteur : la terre semble se dérober sous ses pas, l’incitant à se lover dans l’herbe. C’est un retour de l’être au noyau - à la terre matricielle. Puis appelé par l’iridescence de la rivière de cailloux il se dirige peu à peu vers la sphère échaulée. Des branches ploient sous le poids de billes de verre suspendues. Des cailloux revêtus d’une mosaïque de miroirs brisés, d’autres habillés de paillettes argentées, irradient de toute part. Enfin le regardeur peut pénétrer dans le rouge profond, mordoré de la dernière sphère. Parsemée d’éclats de miroir dans sa rondeur, elle l’illumine par une multitude de scintillements. Ces trois espaces offrent au spectateur la  possibilité de cheminer dans le temps suspendu de la contemplation et d’expérimenter les rêveries de l’enfance où le temps semble s’être  immobilisé. 

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« Rendez-vous au jardin » Exposition juin 2005 à Lagarde (Var) 

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L’installation in situ proposée dans le jardin Veyret de Lagarde fait partie  d’une série d’installations sur le thème des quatre éléments : l’Eau, la terre, l’air et le feu. L’idée essentielle développée dans ce travail  est que le végétal, le vivant est le cinquième élément. Cette quint-essence est le fruit de l’union des quatre éléments.

L’installation en rotin et raphia se présente comme une graine renfermant les quatre éléments. Le spectateur est invité à pénétrer cette graine à l’échelle humaine en train de germer. Confronté à ce rapport d’échelle peu habituel, le regard du spectateur devient celui d’une fourmi.

Les miroirs symbolisent le feu, le soleil. Les formes circulaires des mosaïques de miroir brisé représentent la notion de rayonnement de la lumière.

Les billes disposées sur le sol rappellent l’élément eau, les gouttes de rosée, quant à elles, évoquent la fluidité et la transparence.

A l’extérieur de la structure en rotin les éléments peuvent être appréhendés séparément tandis qu’à l’intérieur ils sont réunis en un seul point formant un tout rappelant les cinq éléments : la quintessence. Disposée au  centre, la vasque de verre emplie d’eau est parsemée d’éclats de miroirs. Elle est sertie à même la terre par sa paroi extérieure. Elle irradie, Recréant par un jeu de réflexion avec les rayons solaires un prisme à grande échelle renvoyant tout autour une multitude de petits arcs-en-ciel lumineux. S’opèrent alors dans cette rondeur des effets d’optiques où tout s’inverse : l’intensité lumineuse du soleil émergeant de la terre, l’eau devenant à son tour un miroir fragile renvoyant l’image du ciel, et les éclats de miroirs  ne reflétant plus l’espace environnant mais révélant la totalité des couleurs du prisme lumineux. Je crée à nouveau un espace de contemplation autour de petits phénomènes futiles, relevant du banal, où le ludique, l’étonnement tiennent une place importante.

    Ce jardin public est plus un passage pour accéder au cœur de la ville qu’une invitation verdoyante au repos. Cette œuvre in situ interpelle le marcheur habitué aux lieux, opérant sur lui un appel à la contemplation. Durant un instant ou un après-midi, nombreux sont ceux qui se sont laissés séduire par cette proposition à la rêverie. Acceptant de pénétrer une temporalité différente, inhabituelle, le regardeur expérimente le temps suspendu de la contemplation. Attentionné, il se laisse étonner par les micros phénomènes créés : lumière irradiante du soleil se répercutant sur les billes de verre, les éclats de miroir et l’eau en mouvement, ce dispositif joue à faire apparaître de-ci, de-là  une foultitude de petits arc-en-ciel. Ce regard nouveau se construit par l’expérimentation du regardeur, 

l’autorisant à percevoir la réalité autrement. L’expérimentation à une place centrale dans mes œuvres puisqu’elle permet à l’observateur de créer lui-même cet instant privilégié avec le banal. L’œuvre in situ opère sur le spectateur comme un glissement il devient révélateur des spécificités d’un lieu pourtant connu mais qu’il redécouvre. 

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